Morceaux choisis sur Montreuil
Le carrefour de la rue F. Debergue et du Général Galliéni, par Carla : « Il fixa l’arbre longtemps. Il se trouvait au milieu de la rue, il paraissait immense, comme si au bout de ses branches il chatouillait le ciel ».
Le terrain d’aventure, par Wladimir : « Elle avait longé le mur désormais recouvert d’un tag représentant un dragon qui semblait la fixer, et avait contourné une flaque de boue »
Le collège P.Eluard, par Naomi : « De là où se trouvait Joyce, on pouvait avoir l’œil sur les carnets de correspondance qui gardaient leur place légendaire, coincés entre le sol du couloir et la vitrine, par accident, mais souvent par stratégie »
Une rue, par Violette : « Ivan Versavanovitch arrêta sa mobylette sur le trottoir en se rendant compte qu’il était perdu. Il balaya l’endroit où il se trouvait de tous ses sons : au loin, de temps à autre, une voiture sifflait sur l’autoroute »
Le conservatoire, par Faouzi : « On pouvait observer sur chacune d’elle [salle] de la moisissure verdâtre qui rongeait une partie de leurs façades tel l’acné sur le visage des ados trainant devant le bâtiment. Il était assez difficile de voir l’intérieur des salles, tant le manteau de calcaire que portaient les fenêtres était épais. »
Un collège, par Kenza : « Près de la grille, un bloc de ciment gris comme trempé par la pluie et noirci par les gaz d’échappement, trônait. Les jardiniers avaient vainement essayé d’y faire pousser des fleurs mais les assauts répétés des collégiens en étaient venus à bout et plus rien ne voulait pousser. »
Ecole primaire Voltaire, par John-Nathan : « En face de lui se trouvait cette vieille école en brique rouge. La vue de cet établissement lui faisait penser à un vieillard bienveillant et souriant, racontant ses histoires de jeunesse. L’entrée principale n’avait pas changé, cette vieille porte verdâtre vitrée ».
Quartier de la Mairie (vu par un chauffeur de bus), par Camille : « Il put voir d’abord que de nombreux vélos et bicyclettes se trouvaient attachés aux barrières du trottoir qui les gardaient tels des mâtons, ensuite que le trottoir s’enfonçait en un coup dans l’océan de la chaussée […] Thomas connaissait le lieu comme sa poche et pourtant se jetait chaque jour dans l’observation de la place […] les deux grues de différentes couleurs comme deux chaussettes dépareillées »
Place du marché du Haut Montreuil par Arnaud : « Un petit chat noir bondissait sur le toit d’en face comme un kangourou ayant mangé un piment rouge. Louise voyait devant elle les portes closes qui se reposaient en attendant le retour de leurs propriétaires. La poubelle, située à quelques mètres, lui jetaient des regards préoccupés. »
La rue piétonne Général Gallieni, par Léa : « Bien que ce magasin fût nouveau, il semblait assez vieux car sa façade était fissurée. Lorsqu’elle regarda la cité se trouvant en face d’elle, les feuilles de l’arbre près de la fenêtre se mirent à danser lugubrement »
Un parc, par Sabrine : « Chanel eut les larmes aux yeux et des frissons, son cœur battait encore plus fort. Face à elle se trouvait un cheval en bois rouge et blanc, ce dernier paraissait endormi, vide, sans vie […] On aurait dit que ces branches dansaient au rythme du vent »
Le collège Berthelot, par Mathilde : « Lucie, du haut de ses 13 ans ne trouvait rien de joyeux à ce grand mur de pierre marron, blanche et brique, percé de plusieurs fenêtres au contour blanc. La grande grille de l’entrée lui faisait vraiment penser à une prison »
L’angle de la rue Faidherbe et Alexis le Père, par Clarisse : « La rue Alexis le Père se tenait là, silencieuse et discrète comme un félin guettant sa proie […] Ce monstre vorace d’humiliation avait pour couverture un muret en grosses pierres grisâtres sur lesquelles se fixaient de petites parcelles de mousse comme des coquillages sur un rocher […] Estrella constata que cette haie cachait un poteau électrique qui semblait avoir été oublié par le temps et entamé par me féroce buisson »
Le Cercle de Loisirs, par Hatoumpoune : « Lui qui était censé donné la joie de vivre, au contraire, rendait triste tous ceux qui le regardaient. Les fenêtres paraissaient crier au secours […] Lorsqu’elle plongeait dans ses pensées, elle revoyait les murs jouer avec les fenêtres et la grande porte qui tendait les bras à cinquante mètres »
Un bâtiment, par Maëlle : « Du lieu où elle se trouvait elle apercevait au dessus des maisons enneigées le toit d’un immeuble. Elle appréciait le calme de l’endroit. La neige absorbait tous les bruits »
La bibilothèque, par Zeliha : « La bibliothèque de Montreuil est un endroit calme, dans la journée, assez agréable mais quand il fait nuit, c’est un endroit qui fait peur »
Le collège Colonel Fabien, par Claudia : « La cour paraissait plus petite car la lumière du soleil se cachait derrière le mur du CDI. Des stylos faisaient leur apparition en roulant sur le béton et passaient sous le grand portail noir ; ils paraissaient faire une course où le stylo rouge avait pris la tête […] l’arbuste mal taillé était également déplumé, on ne voyait que ses os. Le vent soufflait, l’odeur du passé s’arrêta. »
Une rue, par Mahéva : « Sur chaque arbre, des feuilles mortes chantaient à la cadence du vent qui soufflait fort »
L’église, par Nérija : « Cette grande église paraissait plus sombre que d’habitude. Ses cinq vitraux de façade la regardaient jour après jour, la porte du milieu toujours munie de ses deux gardes »